- engouler
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⇒ENGOULER, verbe trans.Rare. [Le suj. désigne un animal] Prendre brusquement dans sa gueule; avaler goulûment. Ce chien engoule tout ce qu'on lui jette (Ac. 1798-1932). Elle le quitta [le bœuf] en disant :« Avale la dravière fleurie! Engoule la luzerne bleue! » (CLAUDEL, Violaine, 1892, I, p. 507).Rem. Le part. passé engoulé, ée ,,en termes de blason, se dit des pièces dont les extrémités entrent dans des gueules d'animaux`` (Ac. 1798-1932).— Arg. [Le suj. désigne une pers.] À la Saint-Nicolas surtout, le 6 décembre, on engoulait comme des tonnes (ARNOUX, Rhône, 1944, p. 186).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1170 « avaler gloutonnement » (G. d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 777). Dér. de gueule; préf. en-; dés. -er. Fréq. abs. littér. :4. Bbg. STRAKA (G.). En relisant Menaud, maître-draveur. In : [Mél. Imbs (P.)]. Trav. Ling. Litt. Strasbourg. 1973, t. 11, n° 1, p. 288.
engouler [ɑ̃gule] v. tr.ÉTYM. V. 1170; de en-, goule, forme anc. de gueule, et suff. verbal.❖♦ Vx ou régional. Avaler, engloutir, mettre dans la gueule.1 La vie pour nous, ça ne doit pas être un but, c'est une proie (…) Une chose qui bouge, et tu sautes dessus (…) Tu peux la poursuivre ou l'attendre (…) Ou encore l'avaler au passage comme une truite, à contre-courant, qui engoule le frai.Bernanos, Monsieur Ouine, p. 45.♦ Figuré :2 (…) on s'arrêta sous les platanes pour allumer notre lanterne : c'était tout simplement une bouteille crevée du cul et une bougie engoulée là-dedans.J. Giono, le Serpent d'étoiles, p. 90.❖DÉR. Engoulement.COMP. Engoulevent.
Encyclopédie Universelle. 2012.